Ouraga Flora Maria, Équipe nationale féminine de basket : « on ne craint aucune équipe »

Joueuse engagée de la sélection nationale de Côte d’Ivoire, Ouraga Flora Maria s’est confiée à la suite du tirage au sort de la compétition continentale féminine que le pays s’apprête à accueillir. Entre confiance, lucidité et appel aux supporters, elle dresse un état d’esprit combatif, résolument tourné vers un seul objectif : hisser haut les couleurs nationales.

Vous venez de participer au tirage au sort. Quelles sont vos premières impressions ?
Le sentiment est bon, franchement. Les poules sont bien organisées, bien réparties. On connaît certaines équipes comme l’Égypte ou l’Angola, mais il n’y a pas de crainte. On respecte tout le monde, mais on ne craint personne. C’est sur le terrain que tout se joue. Il ne faut jamais se fier à un nom ou à un palmarès. Une équipe peut être forte sur le papier, mais si sur le terrain, tu montres plus de solidarité, plus d’envie, tu peux faire la différence.

Est-ce qu’il y a une recette pour réussir ?
Oui, à mon avis, il y en a une : l’unité. La force d’une équipe, c’est d’abord la cohésion, la communication. Il faut que les filles s’entendent, qu’il y ait un esprit de famille. Quand ça se passe bien dans les vestiaires, ça se voit tout de suite sur le terrain. Ensuite, bien sûr, la défense reste la clé. Une défense solide, bien coordonnée, ça ne ment pas. C’est ce qui fait la différence dans les matchs serrés.

La Côte d’Ivoire organise la compétition. Est-ce que cela rajoute de la pression ?
C’est sûr qu’il y a de la pression, mais une pression positive. On joue à la maison, devant nos familles, nos amis, notre public. Ça nous pousse à donner encore plus. On veut offrir du beau spectacle, mais surtout on veut des résultats. L’objectif, c’est de rendre les Ivoiriens fiers. Quand tu entends le public chanter, te soutenir, ça te donne de la force, même dans les moments difficiles.

L’équipe va être renforcée par des joueuses évoluant à l’étranger. Comment ça se passe au sein du groupe ?
Très bien, vraiment. Ce sont des grandes sœurs, des leaders. Elles ont l’habitude des compétitions de haut niveau, et nous, on apprend beaucoup à leurs côtés. Elles apportent de l’expérience, de la rigueur, du calme aussi dans les moments de tension. On les attend avec impatience. Elles vont renforcer notre groupe et nous aider à aller encore plus loin.

Quel est l’objectif de l’équipe pour cette compétition ?
Honnêtement, on vise le podium. On ne va pas se cacher. Ce serait déjà un immense honneur. Mais au fond de nous, on veut toujours plus. Avec l’envie, le travail et la bénédiction de Dieu, tout est possible. L’essentiel, c’est que chacune de nous donne le meilleur d’elle-même à chaque match. On se battra jusqu’au bout.

Un message à l’endroit des supporters ivoiriens ?
Oui, un grand appel même ! Je demande à tous les Ivoiriens de se mobiliser comme ils l’ont fait pour la CAN 2023. Le basket, ce n’est pas que pour les hommes. Le sport féminin a besoin de soutien. Venez au stade, portez les couleurs, encouragez-nous, vibrez avec nous. On veut sentir que la nation est derrière nous. Ensemble, on peut faire de grandes choses. Que la fête soit belle, et qu’elle soit orange, blanc et vert !

Noah Djédjé