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INTERVIEW : Laurène Kimi OSSIN, Taekwondo in, lauréate du Prix d'excellence 2025 "Le taekwondo m’a appris à me battre pour mes rêves"

Elle incarne l’excellence sportive au féminin. Née le 17 avril 2008 à Turin, cette jeune athlète de taekwondo brille déjà sur les plus hautes scènes internationales. Championne du monde cadette en 2022, à seulement 12 ans (+59 kg), elle monte sur le podium mondial junior en 2024 avec une médaille de bronze (+68 kg). En 2025, elle franchit une nouvelle étape en s’illustrant dès sa première année senior avec une médaille de bronze au Championnat d’Europe des clubs et l’or à l’Open de Belgique (-73 kg). À seulement 17 ans, Laurène Kimi OSSIN incarne un espoir réel pour le taekwondo ivoirien. Interview avec une championne déjà mûre, déterminée et lucide.

Q : Depuis quel âge pratiques-tu le taekwondo ?

Laurène Kimi OSSIN :
J’ai commencé le taekwondo à l’âge de 6 ans. Très vite, j’y ai pris goût. Aujourd’hui, cela fait 11 ans que je suis sur les tatamis. Ce sport est devenu une vraie passion, une discipline de vie.

Q : Dans quelle catégorie évolues-tu actuellement ?

Laurène Kimi OSSIN :
Je suis ceinture noire, et je combats dans la catégorie olympique des moins de 73 kg. C’est une catégorie où il faut allier puissance, explosivité et stratégie. C’est aussi une transition par rapport aux catégories jeunes, mais je m’adapte avec détermination.

Q : Comment as-tu appris que tu étais lauréate du Prix national d’excellence ?

Laurène Kimi OSSIN :
J’ai été vraiment surprise, et surtout honorée. On m’a appelée pour m’annoncer la nouvelle, mais je n’y croyais pas au début. Ce qui m’a le plus marquée, c’est l’invitation directe du Président de la République. Être invitée au Palais présidentiel pour recevoir une telle distinction, c’est une immense fierté. J’étais très émue, et je l’ai vécu comme une reconnaissance nationale de tous mes efforts.

Q : Que représente ce prix pour toi ?

Laurène Kimi OSSIN :
Ce prix représente beaucoup. Il symbolise tous les sacrifices que j’ai faits : les entraînements intenses, les compétitions à l’étranger, les blessures parfois, mais aussi toutes les fois où j’ai dû concilier sport et études. C’est une récompense, mais aussi une motivation supplémentaire pour continuer à donner le meilleur de moi-même.

Q : Quelle est ton ambition aujourd’hui, après ce prix et tous ces résultats ?

Laurène Kimi OSSIN :
Mon rêve, c’est de participer aux Jeux olympiques. Représenter la Côte d’Ivoire sur la plus grande scène sportive mondiale et ramener une médaille d’or, ce serait un aboutissement. Je sais que ce ne sera pas facile, mais je travaille chaque jour dans ce sens, avec mon coach et mon équipe. Mon objectif, c’est Paris 2028.

Q : As-tu des modèles dans le taekwondo, notamment ivoiriens ?

Laurène Kimi OSSIN :
Oui, bien sûr. Ruth Gbagbi et Cheick Cissé sont mes références. Je les ai suivis depuis toute petite. Ce sont des champions, mais aussi des personnes humbles, travailleuses et inspirantes. Ils ont montré que c’est possible pour un(e) Ivoirien(ne) de briller au plus haut niveau. Je rêve un jour d’avoir une carrière aussi belle qu’eux.

Q : Comment arrives-tu à concilier sport de haut niveau et études ?

Laurène Kimi OSSIN :
C’est un défi, mais je m’organise. J’ai la chance d’être bien encadrée par mes parents, mes professeurs.

Q : Quel message aimerais-tu adresser aux jeunes filles et jeunes taekwondoïstes de Côte d’Ivoire ?

Laurène Kimi OSSIN :
Je leur dirais : croyez en vous. Travaillez dur, soyez disciplinés et surtout, ne laissez personne vous dire que c’est impossible. Le chemin n’est pas facile, mais avec de la passion et de la persévérance, on peut aller très loin. Même quand on échoue, c’est une occasion d’apprendre. Restez concentrés et positifs.
Je remercie tous ceux qui m’accompagnent : ma famille, mes entraîneurs, la Fédération, et toutes les personnes qui me soutiennent dans l’ombre. Ce Prix national d’excellence, je le dédie à tous les jeunes Ivoiriens qui rêvent grand.

Réalisée par Noah Djédjé

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