
Entretien Solo Diabaté, capitaine des Éléphants basketteurs: "On a laissé le Mali revenir, et ils nous ont punis"
Une défaite amère des Éléphants contre le Mali en quart de finale de l'Afrobasket masculin 2025, lui et ses coéquipières la digèrent mal. Mais Solo Diabaté, en tant sur capitaine des Éléphants se doit de galvaniser ses troupes pour les batailles futures.
Au lendemain de cette défaite contre le Mali, quel est le sentiment général dans le groupe ?
Tout d’abord, félicitations au Mali. Ils ont vraiment mérité de gagner, parce qu’ils ont tout donné pour ça. L’intensité, la dureté dans le jeu… et surtout, ce soir, on n’a pas pu les arrêter. Il ont été incroyables, notamment des joueurs comme Ali, 50 évaluations, 35 points, pratiquement sans poste de prédilection, juste un rebond offensif, beaucoup de pick and roll… Ils le méritent, tout simplement.
Quand vous revivez et analysez ce match, qu'est-ce qui a manqué au groupe ?
Pour nous, c’est une défaite très dure. Mais je pense que nous devons en tirer des leçons. Quatre ans, c’est long jusqu’à la prochaine compétition, mais c’est une expérience qui doit nous servir. Je n’ai pas beaucoup à dire, parce que le résultat parle de lui-même. Nous devons être plus sérieux, écouter davantage, écouter le coach, et prendre chaque match avec plus de rigueur. Peut-être que parfois, on sous-estime certaines situations.
Ce match, vous le teniez presque, vous avec eu l'occasion de prendre le dessus...
On avait bien démarré. On aurait dû tuer le match quand on avait 14 points d’avance. Il fallait passer à +20, +25, et à ce moment-là, la demi-finale était quasiment assurée. Mais on les a laissés revenir, et ils nous ont punis.
Peut-on dire que physiquement vous avez manqué de fraîcheur ?
On avait déjà eu des avertissements lors des trois premiers matchs contre le Rwanda, le Cap-Vert et le Congo. On n’a pas vraiment payé ces erreurs à ce moment-là, mais aujourd’hui, ça nous a coûté très cher. C’est la leçon : parfois on apprend à la dure, mais on apprend quand même.
L'objectif était de monter sur la plus haute marche du podium. Vous sortez en quart. C'est une échec personnel en tant que capitaine ?
Je suis déçu, évidemment. Ce n’est pas le moment pour parler de grandes analyses, j’ai besoin de souffler, de passer du temps avec ma femme et mes enfants. Mais c’est le début d’un chemin.
Les Ivoiriens croyaient et nourrissaient beaucoup d'espoir en ce groupe. Avez-vous un message à leur endroit ?
Je veux remercier tous les Ivoiriens pour leur soutien. Je sais que vous êtes déçus, d’autant plus que c’était face au Mali. Nous aussi, on est profondément déçus. Mais votre soutien, on l’a senti même à distance, et on en aura encore besoin pour surmonter cette épreuve. Merci du fond du cœur. Continuez de croire en nous, même dans les moments difficiles. La suite sera meilleure.
Retranscrite Noah Djédjé
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