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CAN 2025 : Le regard de Babou Éric sur la liste d’Emerse Faé

L’ancien international ivoirien, Babou Éric, livre une analyse approfondie de la liste dévoilée par Emerse Faé pour la CAN 2025. Selon lui, le sélectionneur a misé sur une équipe à la fois solide, équilibrée et ambitieuse, malgré quelques zones d’ombre.

Une base solide de cadres expérimentés

Faé reconduit un noyau dur de joueurs confirmés en Europe. Les tauliers comme Seko Fofana, Franck Kessié, Ibrahim Sangaré, Sébastien Haller ou encore Wilfried Zaha apportent une riche expérience des grands rendez-vous, une capacité à gérer la pression ainsi qu’un leadership naturel.

Le milieu de terrain, sans doute l’un des plus puissants du continent, se distingue par son volume, son intelligence tactique et son agressivité. Toutefois, Babou Éric souligne l’absence d’un meneur de jeu “pur” ainsi qu’une interrogation persistante autour de la présence de Seri.

Une défense athlétique et dominante

Avec Agbadou, Boly, Kossounou, Ndicka, Diomandé ou encore Opéri, la Côte d’Ivoire affiche une ligne défensive impressionnante physiquement : taille, puissance, impact dans les duels, solidité aérienne. La polyvalence de certains défenseurs renforce la cohérence d’un secteur qui reste fidèle à l’identité historique des Éléphants : robuste et difficile à bouger.

Une attaque variée et adaptable

Là encore, la richesse des profils est un atout : Haller et Bayo comme finisseurs, Diallo, Zaha et Diakité comme provocateurs, Krasso ou Bazoumana Touré comme joueurs hybrides, et Yan Diomandé capable d’animer l’espace entre les lignes. Néanmoins, les absences de Pépé et Adingra interrogent, tout comme la présence de Diakité Oumar.

Un subtil mélange d’expérience et de renouveau

Faé réussit à équilibrer son groupe entre cadres, joueurs en pleine forme et jeunes talents émergents comme Oulaï, Bazoumana Touré ou Yan Diomandé. Le message est clair : la méritocratie prime.

LES POINTS DE FAIBLESSE

Un manque de véritables latéraux
Le secteur des couloirs reste fragile, avec peu de spécialistes et une absence de doublure naturelle à gauche.

Des choix qui interrogent
Certaines absences renforcent la pression sur Faé, révélant des critères parfois difficiles à cerner.

Une attaque irrégulière
Entre un Haller en reconstruction, un Zaha de retour après une longue absence et un Diallo en manque de continuité, l’efficacité offensive reste à confirmer.

LES SURPRISES

L’intégration d’Oulaï, Bazoumana et Yan Diomandé symbolise l’ouverture de Faé à une nouvelle génération dynamique et ambitieuse. La Côte d’Ivoire dispose d’une base capable de rivaliser avec les meilleures nations africaines. Une équipe pensée, construite et compétitive, dont la réussite dépendra notamment de la gestion des couloirs, de la finition et surtout de la capacité du sélectionneur à trouver la bonne formule au milieu.

Noah Djédjé

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