
F1 – Ferrari : Lewis Hamilton élève le ton et exige
Le septuple champion du monde Lewis Hamilton n’a terminé que 7e du Grand Prix du Japon, loin derrière son coéquipier Charles Leclerc. Un résultat qui, de prime abord, pourrait laisser croire à une prise de pouvoir nette du Monégasque chez Ferrari. Mais selon Hamilton, cette contre-performance serait davantage le fruit d’un problème technique que d’un écart de niveau.
« On a trouvé quelque chose sur la voiture qui sous-performe depuis trois courses », a déclaré le Britannique, visiblement soulagé d’avoir identifié une faille. Sans trop en dire, il laisse entendre qu’une pièce défaillante serait à l’origine d’un déficit de performance d’environ un dixième par tour.
Une pièce mystère en cause ?
Hamilton, resté volontairement évasif, a tout de même évoqué un « sous-rendement à l’arrière de la voiture ». Selon certaines sources, le problème viendrait du plancher ou d’un mauvais réglage de la hauteur de caisse, une variable devenue stratégique depuis les nouvelles réglementations aérodynamiques. Plus encore, l’ancien pilote Mercedes semble suggérer un déséquilibre dans le traitement entre les deux voitures rouges. Une manière subtile d’instaurer une pression sur l’écurie et peut-être, de lancer une guerre psychologique en interne.
Vasseur recadre, Hamilton observe
Frédéric Vasseur, directeur de la Scuderia Ferrari, n’a pas tardé à répondre aux sous-entendus de son pilote vedette. Pour lui, la responsabilité est claire : « L’équilibre et le reste sont liés à leurs choix. » Le patron des Rouges renvoie Hamilton à ses propres décisions de réglages, notamment sur la hauteur de caisse, qui reste un compromis entre performance et respect du règlement.
Hamilton ne s’en cache pas : « Oui, on roule plus haut que ce qu’on voudrait. » Une précaution prise pour éviter une nouvelle disqualification, comme celle vécue à Shanghai. Mais ce choix a entraîné un fort sous-virage à Suzuka, rendant la monoplace difficile à piloter.
Apprentissage accéléré chez Ferrari
Le Britannique, qui découvre encore les rouages de sa nouvelle équipe, reste positif. « À mesure que je gagne en aisance et en connaissance de la voiture, je peux commencer à prendre plus de décisions », confie-t-il, tout en espérant que la fameuse « nouvelle pièce » attendue à Bahreïn marquera un tournant. À Maranello, le message est clair : Hamilton veut être traité à égalité et disposer du même potentiel que Leclerc. En face, Vasseur insiste sur la rigueur technique et les choix de pilotage. Entre les deux, un équilibre reste à trouver. Mais s’il y a bien une certitude, c’est que Lewis Hamilton n’a pas dit son dernier mot.
Noah Djédjé
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