Escrime ivoirienne : Maxine Esteban lance l’offensive pour bâtir la relève

Toujours guidée par la passion du fleuret et un profond sens du partage, l’escrimeuse internationale ivoirienne Maxine Esteban Isabel s’investit pleinement dans la préparation de la nouvelle génération. À l’approche des Jeux Africains de la Jeunesse Angola 2025, qualificatifs pour les Jeux Olympiques de la Jeunesse Dakar 2026, la championne s'est exprimée, en évoquant le camp d’entraînement intensif qu’elle soutient en faveur des jeunes athlètes.

« Préparer des compétiteurs, pas des figurants »

« À partir de la semaine prochaine, nous lançons un camp d’entraînement intensif de deux semaines dédié aux cadets et juniors de l’équipe nationale », annonce Maxine avec enthousiasme. Plus qu’un simple regroupement, il s’agit d’un programme stratégique, conçu comme une rampe de lancement vers le haut niveau. « Notre ambition est claire : que les escrimeurs ivoiriens arrivent à Dakar non pas pour participer, mais pour compétir avec confiance, ambition et compétence. »

Une implication personnelle et symbolique

Au-delà de son statut d’athlète de haut niveau, Maxine joue un rôle moteur dans ce projet. « En tant que membre senior de l’équipe nationale, je ressens une responsabilité envers la nouvelle génération », confie-t-elle. Aux côtés du staff technique et de la Fédération ivoirienne d’escrime, elle a contribué à définir le contenu sportif, le planning et les objectifs du camp. Son engagement va même plus loin : elle apporte un soutien financier et du matériel, pour réduire les obstacles logistiques rencontrés par les jeunes. « Je me revois à leurs débuts : chaque aide compte. Si je peux enlever une pierre sur leur route, je le fais avec joie. »

Un programme complet : technique, stratégie et mental

Le camp se concentrera sur trois axes majeurs : la maîtrise de la lame, l’analyse tactique des adversaires et la préparation mentale, un aspect souvent négligé mais crucial selon elle. « L’escrime, c’est un jeu d’esprit autant que de corps. Nous voulons des athlètes physiquement affûtés, mais aussi mentalement solides, capables de gérer la pression. »

Une étape clé pour l’escrime ivoirienne

Pour ces jeunes, l’enjeu dépasse la performance immédiate : ce stage constitue un accélérateur de progression, mais aussi un moment de cohésion. « Ils sont la future équipe nationale. Forger l’esprit collectif maintenant, c’est aussi préparer l’avenir du pays dans la discipline », souligne Maxine.

« Investir dans la jeunesse, c’est investir dans l’avenir »

Pour elle, cet engagement est une évidence : « L’escrime m’a tant donné. Aujourd’hui, je veux donner à mon tour. » Elle espère voir l’impact de cette initiative dès janvier 2026, lorsque les meilleurs représenteront la Côte d’Ivoire sur la scène mondiale.

Noah Djédjé