CAN 2025 – Wilfried Zaha Le “Bad Boy” que les Ivoiriens veulent revoir
Son absence en sélection dure depuis 2023, mais son nom, lui, n’a jamais quitté les débats. Wilfried Zaha, désormais au Charlotte FC, reste l’un des joueurs les plus évoqués lorsqu’il s’agit de renforcer les Éléphants. À trois semaines de la CAN 2025 au Maroc, une partie importante du public ivoirien réclame son retour, convaincue que l’ailier pourrait apporter ce supplément de génie dont toute grande équipe a besoin.
Longtemps catalogué “bad boy”, Zaha trainait une réputation encombrante : joueur impulsif, difficile à gérer, toujours prompt à contester une décision ou à exprimer son mécontentement. Certains supporters n’ont pas oublié cette phrase devenue virale — « Il y a trop d’huile sur le riz » — qui avait attisé les tensions entre le joueur et son environnement. Ses états d’âme, son franc-parler et son tempérament volcanique avaient fini par faire de lui une figure controversée.
Mais le temps a adouci les perceptions. Aujourd’hui, ses supposés défauts passent au second plan. Ses “caprices”, comme on les qualifie souvent, apparaissent presque normaux lorsqu’on parle d’un joueur de très haut niveau, habitué à porter son équipe et à assumer des responsabilités. Zaha, c’est aussi et surtout un talent brut, un joueur capable de renverser un match par une action individuelle, un dribble imprévisible ou un éclair de génie.
Et c’est précisément ce qui manque parfois aux Éléphants : un détonateur, un joueur qui crée la différence même dans les moments les plus verrouillés. Le public ivoirien ne s’y trompe pas. Derrière les débats et les critiques d’hier, une certitude subsiste : lorsqu’il est en forme, Wilfried Zaha demeure l’un des meilleurs footballeurs ivoiriens de sa génération. Son retour, encore incertain, est devenu un sujet national. Sur la toile, les initiatives foisonnent : pétitions, appels à réintégrations.
Car au-delà de sa personnalité clivante, le joueur incarne une part de rêve. Et si la Côte d’Ivoire veut aller chercher un nouveau sacre continental, certains estiment qu’elle aura besoin de tous ses artistes — même ceux dont le caractère déborde parfois.
Noah Djédjé
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